
Il y a des soirs qui sont si doux qu'aucun matin ne les mérite
au large de soi
où se dénouent les questions sans réponses
comme au large de l'accoste
où je cherche un sens au reflux des heures
je me surprends soleil noir occulté de lune
dépouillé de peau dépouillé de langue ou de souvenirs
transmutant en ponts les points de suspension
je me demande à longueur de nuit par quel jour d'hiver vas-tu revenir
Texte : Martin Zeugma, extrait de Il y a des soirs qui sont si doux qu'aucun matin ne les mérite, inédit.
Illustration : Soleils levants, Iren Mihaylova et Nathalie Straseele, oeuvre collective, acrylique/ huile sur toile, 2024 ; issue de « Navigation Intérieure », Iren Mihaylova et Nathalie Straseele, livre d'art et de pensées poétiques, Peau Electrique, février, 2025 .
Pour découvrir le travail de peinture d'Iren Mihaylova et de Nathalie Straseele, rendez-vous sur notre site, dans la section « L'Univers Visuel », sur les pages du prochain numéro de la revue Peau Electrique, « Forêt Bleu », en format papier, mars, 2025 ; En illustration du journal d'écriture et de peintures, Iren Mihaylova et Nathalie Straseele, revulivre, «Travail sur le deuil » ; Et dans le livre d'art et de pensées poétiques « Navigation Intérieure », Iren Mihaylova et Nathalie Straseele, Peau Electrique, février, 2025.
Les artistes en exposition :
Iren Mihaylova, présentation-exposition du livre d'art et de poésie Paraboles sur le coeur, Paris, Flora Lit, 75014, Paris, France, 3.01-13-01, lecture et entretien (10.01.25 à 19h30) ;
Iren Mihaylova et Nathalie Straseele, L'Autre du manque : Je/Jeux de l'Inconscient ? Melun Place D, 21.02-9.03, lecture-performance et vernissage (21.02 à 18 h).
Bio-bibliographie de l'auteur, présenté par lui-même :

« Martin ZEUGMA entre dans une vraie solidité d'écriture, moderne, osée. Tout un monde se dissimule derrière un engagement évident à la peinture sauvage d'une société en suspens, un monde de sensations où rien n'est absent, de l'arrachement jusqu'à l'achèvement. Il suffit d'accepter les formes renouvelées de la dérive, les formes aspirées de la suspension. C'est en effet d'une sorte de spirale qu'il s'agit, capable d'ascendance autant que de perforation : l'être est un « muscle » qui grandit sous l'étreinte, mais souffre sous la contrainte. » (Paul SANDA, Pris de Peur n°12)
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