Lilian Bard - porte silence - poésie
- peaueleclabo
- 5 août
- 2 min de lecture

I.
Les hêtres tendent leurs branches,
leurs feuilles cœur du printemps,
nous protègent ;
battent lentement
leur vert tendre.
Ton rire dans le dragon
est leur écho
doux et calme.
Quand nous partons,
la forêt le garde
pour la soif de l’été.
II.
Tarir l’orgueil,
que l’air porte ma voix comme la terre mon corps,
qu’on entende la voix des femmes
de l’enfance.
Que les mains
trempent dans le ruisseau
sèchent au soleil
n’empoignent rien.
Que le poème
soit le linge odorant
qui claque,
dehors ;
autant que le pain que l’on ouvre.
Que le dernier vers
plus que le premier
porte silence.
Textes : Lilian Bard
Illustration : Les forêts intérieures, Sébastien Souhaité.
@Tous droits réservés à Peau Électrique.
Pour découvrir plus de textes de Lilian Bard, rendez-vous sur les pages du numéro 2 de Peau Électrique en 2026.
Pour découvrir le travail de peinture de Sébastien Souhaité, rendez-vous sur les pages du numéro 1 de la revue Peau Électrique en version papier ; dans la galerie « L'Univers Visuel » de notre site et dans le livre dédié à son travail de poésie et de peinture « Plus aucune rose », Peau Electrique, 2026.

LILIAN BARD est un professeur d’anglais en lycée, il vit dans un village des Monts du Lyonnais. Outre la Loire, il a vécu en Angleterre et au Portugal. Au fil des décennies, il a écrit des nouvelles, deux romans et surtout des chansons et des poèmes. Actuellement, il se consacre exclusivement à un projet poétique rythmé par les saisons. Jusqu’à quand la neige ? et À l’endroit du printemps (non édités) en sont les deux premiers volets. Cinq de ses poèmes seront publiés par la revue Traversées en mai 2026.
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