
L’éveil
Ce lieu de discrétion
Tu vois ne dissimule rien
Ni présence ni gloire
C’est juste le deuil
Tout de suite le silence
Qui s’écrase sur
Une feuille blanche
Le cri peut-être
D’une disparition
Dans la brume
Qui envahit ce bar
Et son public
Ce lieu de discrétion
Tu vois ne dit vraiment rien
Ni signe au défunt
Ni l’heure du départ
C’est mieux comme ça
Ce ruisseau qui désaltère
Même pas
Juste une issue
Qui s’éteint
Le secours
À peine
Montrouge
Comme on rejoint
La solitude d’une nuit
Celle d’un deuil
Que l’on retrouve
À voix basse
Que l’on a
Toujours partagé
Enveloppé d’un silence
Aux confins imprécis
D’un faubourg
Des frontières
Trop floues
D’une cité géante
Ou d’un corps
Qui n’a cessé
De se confronter
À l’alcool
Avant de devenir
Décombres
Puis vagues images
Que l’on se repasse
À la lumière d’un monde
Sans
Texte sur le deuil : Yan Kouton
Peinture : Respire, Nathalie Straseele, huile sur toile.
Pour découvrir plus de textes de Yan Kouton, rendez-vous sur les pages du prochain numéro de Peau Electrique en format papier (mars, 2025) ;
Pour découvrir le travail de peinture de Nathalie Straseele, rendez-vous dans la galérie visuelle de notre site en ligne ; Sur les pages du prochain numéro de Peau Electrique ; du journal d'écriture Travail sur le deuil d'Iren Mihaylova, illustré par le portrait de Straseele, Peau Electrique, mai 2025 ; du livre d'art et de pensées poétiques de Nathalie Straselle et d'Iren Mihaylova, Navigation intérieure, 2025.
Bio-bibliographie de l'auteur
Yan Kouton est l’auteur de romans (principalement aux Editions Zinedi et La Matière Noire), nouvelles et poésies (aux Editions Lunatique et Unicité notamment).
Il est également parolier et poursuit un travail musical de lecture de ses textes.
Il dirige par ailleurs le site de création littéraire et d’éditions numériques Les Cosaques des Frontières. Il exerce également comme chroniqueur musical. Il vit à Brest, où il est à l'origine de la création d'une Maison de la Poésie, en cours de développement.
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