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« Nous ne pouvons que vivre » – Ephalese – poésie

Dernière mise à jour : 9 avr.

« RÉVOLUTION »


  I 

 

où la fissure accueille le vertige, le mouvement crée sa forme 

pour ouvrir la grâce confiante de l’étendue 

 

 

ici, le silence a le visage d’une vierge aux paupières mi-closes songeant au long repos qui suivra les douleurs 

 

 

ciel et terre sont deux paumes ouvertes sur l’espoir : 

quelque chose arrive 

 

 

 

II 

 

 

visage renversé qui ne craint pas le feu, tu as dit : 

 

 

approche, si tu n’es pas de moi 

affleure à la surface de mes yeux noyés 

si j’ai perdu mon nom, tu m’en donneras un 

 

j’ai en moi un baiser qui porte ton empreinte une caverne fraîche qui renvoie ton écho approche, et trouve-la pour que je la découvre à la fin, je ne sais plus qui de toi est de moi 

 

 

 

III 

 

 

il suffit que nous soyons nés de la giration des images pour nous baigner dans le royaume qui siège au fond des rêves 

 

 

et si la chute est inversée, long est le règne : 

 

 

 

nous ne pouvons que vivre 





Texte : « RÉVOLUTION », Ephalese ;

Illustration : L'orage cévenol et le vent, Iren Mihaylova, acrylique sur toile, 2024.



Pour découvrir la poésie d'Ephalese ou le travail de peinture d'Iren Mihaylova, rendez-vous sur les pages du numéro 0 de Peau Electrique en format papier.


Pour découvrir le travail de peinture d'Iren Mihaylova, rendez-vous sur le site de Peau Electrique, dans la section « Univers visuel ».





EPHALESE est poètesse, performeuse et metteuse en scène. Elle cherche le geste juste dans les espaces qui appellent. Avec des bribes de rien, elle tisse des rituels pour incarner le passage et la mutation. Elle chante pour les fleurs et danse pour les morts. Elle croit que cela sauvera quelque chose quelque part. Nous ne saurons sans doute jamais quoi, ni où.

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